viernes, 15 de marzo de 2013

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Malaki ma Kongo Haiti & CECILE


sabato 16 ottobre 2010

Malaki ma Kongo Haiti & CECILE


Créé en 1991 au Congo Brazzaville, c'est en 2002 que l’antenne de Malaki ma Kongo est créée en Haïti.

Malaki ma Kongo / Festival de la Paix, fait la promotion des racines culturelles africaines pour soutenir les actions de développement durable au Congo et en Afrique. C’est un festival “prêt à porter”, présent sur trois continents, Afrique, Europe, Amérique: Congo, R.D.Congo et Bénin, Italie, France, Guadeloupe, Haïti, Saint Domingo, Guyane,Martinique, Cuba et Vénézuéla, Canada, USA


Elien Isac "Samba El"
But et Objectifs
 
Malaki Ma Kongo, c’est sauvegarder la mémoire collective Kongo.
- C’est entrer en communion avec nos ancêtres.
- C’est stimuler les réseaux de développement durable dans l’espace Kongo en Afrique et la Diaspora.
- C’est Dire aux petits fi ls de nos petits fils ce que les parents de nos parents ont vécu.
Courir le temps à reculons et se souvenir du Ngoma ya Kongo, le tambour de fête qui accompagnait les chants des grillons et la fanfare des grenouilles pour exciter la danse nocturne des engoulevents. Malaki ma Kongo : c’est aussi le tourisme éthique pour un retour aux sources: Conférences-débats; Pèlerinages, Expositions, Séminaires, Ateliers de recherche et d’initiation, Stands de livres sous la houlette des éditions de la Pan-Africaine Revue de l’Innovation (éditions PAARI), réseaux de solidarité internationale et de développement de espace Kongo, etc.






Le groupe CECILE & Malaki ma Kongo Haïti



Bua keti ba nsi, buabunneeeeee !!!
(Une autre Afrique est possible !!!)

Si Malaki signifie festival, Kongo est synonyme de d’amour, de fraternité, d’équité, d’égalité, de paix. Malaki Mâ Kongo est donc le festival de la paix. La paix au sein du terroir, mais aussi la paix avec l’autre. C’est aussi ce flambeau de la paix, cette flamme de l’entente universelle que le Roi du Kongo, par l’entremise du prince Ne Vunda, envoya chez le Pape au Vatican, en 1608, que nous avons rallumé en créant l’antenne de Malaki ma Kongo en Haïti en 2002.
Elien Isac "Samba El & Marie Jeanne"

Association Malaki ma Kongo Haiti & CECILE
Animateur à la Radio Planet Kreyol
Elien Isac, fils de papa Loko, est né en Haïti de père et de mère Hougan (maître de la religion traditionnelle de Haïti). N’échappant pas à la règle, très tôt, à l’âge de 14 ans, il est lui aussi initié à l’art traditionnel des siens.



Il est Hougan donc guérisseur et prêtre de la religion vaudou. En Haïti comme dans toutes les sociétés africaines, un Hougan assure le rôle d’intermédiaire entre les hommes les Dieux pour ne pas parler des forces de la nature.


Elien Isac lors (SO S Haiti.Malaki ma Kongo)


SOS HAITI
Nous estimons qu’une aide n’est utile que si elle se faisait de manière durable ; donc une aide qui éliminera l’aide au lieu de transformer les haïtiens en peuple d’éternel main tendue comme leur frère d’Afrique. Pour atteindre ce but il a été mis au point une cellule de crise dénommée SOS Haïti-Malaki ma Kongo et ouvert un compte PayPal qui facilite les payements en ligne.
Ainsi l’Association http://www.malakimakongo.net/index_FR.htm en collaboration ave son antenne
http://www.malakimakongo.net/malaki_haiti.htm fait appel à votre générosité pour aider les blessés de Montagne Noire et de Belle Fontaine, des quartiers reculés de Port au Prince et de la périphérie, souvent oubliés par les aides humanitaires ( http://soshaitimalakimakongo.blogspot.com/ ), et où nous sommes installés depuis 2002. Les fonds serviront à:
1-Aider pour les soins d’urgence ;
2-Actualiser le programme d’accompagnement dans les domaines éducatif, agricole et le petit élevage ;
3-Créer une cellule interne d’entraide et de micro crédit pour s’auto soutenir.


Elien Isac, naturaliste, herboriste d’essence, il est aussi un homme de grande ouverture d’esprit qui s’intéresse aussi à connaître les autres sectes et religions qui à son avis sont la manifestation de Dieu ou des forces de la nature sur terre. En novembre 2002, il va rencontrer Malaki ma Kongo, une autre force de la nature, venue de l’Est de l’Atlantique, travaillant sur les racines de la culture africain. Hougan Elien Isac prendra à cœur le message de Malaki ma Kongo : « de dire aux petits fils de nos petits fils ce que les parents de nos parents ont vécu ».





Depuis il a créé en Haïti une antenne de Malaki ma Kongo, dénommé Centre Education Culturelle Internationale L’ Art Experience (C.E.C.I.L.E.) et Malaki Ma Kongo
C.E.C.I.L.E. est le nom d’un esclave qui s’appelle Cecile Fatiman qui a marqué sa présence lors de la cérémonie du Bois Caїman le 14 août 1791, pierre angulaire de la révolution de Haïti.
Elien Isac dans son temple
Le centre C.E.C.I.L.E, reconnu par le ministère de la culture en Novembre 2005, a pour but de promouvoir l’esprit de la culture haïtienne partout dans le monde pour expliquer aux petits fils de nos petits fils ce que les parents de nos parent on vécus. Ce centre a déjà réalisé des échanges culturels avec d’autres pays. Des groupes, à l’étranger comme dans le C.E.C.I.L.E. et Malaki Ma Kongo. Ce centre contient plusieurs cellules : Danse Folklorique, Cornet, Théâtre, Tambour, Peinture.......





Donc C.E.C.I.L.E. & Malaki Ma kongo (Haïti) ont été créé pour faire connaître les coutumes et traditions de nos ancêtres pour honorer les esprits ancestraux par les tambours, les chansons et les traditionnelles, les images, pour une prise de consciences collective et soutenir les actions de développement durable en Haïti.

’est ainsi qu’est né C.O.A.B. (Cecile Organisation D’Aide A Belle Fontaine) pour aider les jeunes, les enfants démunies et les paysans vivant à Belle-Fontaine qui est situé à près de 10 heures de marche sur un chemin caillouteux avec des montagnes qui culminent à 3000 m. Avec la dégradation des routes causer par les derniers cyclones, les populations y meurent de fin puisque les aides de l’ONU n’y arrivent pas. Le niveau socio-économique, est bas. Les écoles et les centres de santé étatiques sont inexistants. Seul les hougans soutiennent la vie des hommes des femmes et des enfants à Belle Fontaine.

Dans l’ONG C.O.A.B. (Cecile Organisation D’Aide A Belle Fontaine) nous avons près de 150 jeunes, à qui nous dispensons gratuitement des cours de (Danse Folklorique, Cornet, Théâtre, Tambour, Peinture) sans aide de personne, nous sommes disposés à tous ceux qui veulent nous soutenir.
Elien Isac qui parle couramment le français, l’anglais, l’espagnole et le créole a été choisi par la Direction de Radio Planèt kreyòl pour animer du lundi au vendre de 13h00 à 15H00 A M, l’émission kilti kreyòl (culture créole). Au cours de cette émission destinée au vodouisants, on parle de la culture en général, de la protection de l’environnement, des cas de société mais surtout comment se soigner avec les feuilles, les écorces des arbres et les racines.

Procession de Vaudou" Jacmel 2009






Dans ses tournées artistiques au Panama, au Venezuela, à Cuba, à Santo Domingo et ailleurs, Elien Isac :
-parle des difficultés d’existence dans les coins reculés d’Haïti, sans eau potable, sans hôpitaux, sans écoles, sans assistances judiciaires
-présente des tableaux de peinture sur d’histoire de Haïti, de scènes courantes et les rêves de tous les jours ;
-Danses traditionnelles
-Présente des scènes de théâtre de la vie d’un maître de vaudou haïtien.
.N.B sur demande il fait quelques scènes de pré digitation ou de magie



Masengo ma Mbongolo
à belleFontaine en Haiti 2009



En Republique Dominicaine

.E.C.I.L.E. Malaki ma Kongo Haiti
RAPPORT DES FESTIVITES EFFECTUES PAR C.E.C.I.L.E DE L’ANNEE 2006 A 2008
Elien Isac et CECILE - Haiti
Elien Isac et CECILE - Haiti
Mars 2006 : Pour com­mé­morer la mort de la reine KIMPA MVITA la jeune femme qui a été brûlée vive pour l’union et la lib­erté du con­ti­nent noir C.E.C.I.L.E. et Malaki Ma Kongo (Haïti) á organ­iser un fes­tin en réu­nis­sant des étrangers venants du Mex­ique et de la République Domini­caine (R.D.). Pen­dant l’époque esclavagiste pour soulager les esclaves Durant leur voy­age du Nord au Sud en courant ils dan­saient et bat­taient des cas­troles et fai­saient de la musique avec leur bouche, en mémoire de nos ancêtres C.E.C.I.L.E et MMK (Haïti) á inviter des anciens houn­gans respon­s­able des

groupes de Rara pour ce festin.

Mai 2006 : C.E.C.I.L.E. c’est rendu à un sémi­naire d’arte ter­apia y per­don pour aider les jeunes qui sont infec­tés du virus VIH/Sida en leur don­nant un traite­ment psy­cologique et medicamenter
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RAPPORT DU SEMINAIRE EN REPUBLIQUE DOMINICAINE
ASOCIACION DE TANALOGIA
DEL ESTADO DE MORELOS. A. C.
TALLER DE ARTE-TERAPIA
FECHA : 2, 3 y 4 DEL 2006
HORARIO : 9:00 a.m. a 2:00 p.m. , 8 : 00a.m. a 4 :00 p.m. de
TOTAL DE HORAS : 16 HORAS
DOCENTE : Cecialia ORELLANA
1. - OBJECTIVOS:
1. - Sen­si­bi­lizar a los par­tic­i­pantes en el arte como una expe­ri­en­cia de
desar­rollo men­tal, emo­cional y espiritual.
2.- Intro­ducir al par­tic­i­pante en un pro­ceso pro­fundo de autoconocimiento,
reconocimiento y expre­sión de sus ideas, emo­ciones y esta­dos animo.
3.- Dar algunos ele­men­tos para el manejo de las emo­ciones, superación de
obstación de obstácu­los y prob­le­mas cotidianos.
4.- Ini­ciar un encuen­tro de un sen­timiento de lib­er­tad, de aceptación y de
con­fi­anza en sí mismo.
2.- REQUISTOS:
1.- No se requieren conocimien­tos pre­vios en el campo de las artes plás­ti­cas, ni habil­i­dades en el campo de la pintura.

Chien Creole: Vodou haitien, 2eme partie

Vodou haitien, 2eme partie

SUR LES TRACES DES MYSTERES VODOUS EN HAITI (2)


1. Les fonctions du houngan, pretre vodou
Elien Isac, dit Samba’el me fait remarquer que le terme "houngan", qui désigne le prêtre vodou, claque comme deux coups de tambours et il joint le geste à la parole. " Houn " signifie "esprit" et "-gan" signifie "guérisseur". De fait, cela correspond à une des fonctions du houngan, qui connait les plantes médicinales, leurs vertus, sait ou les trouver et soigne avec l’aide des esprits, les loas. « Lorsque tu tombes malade, le médecin va te demander 1000 gourdes (20 euros). La plupart du temps, les gens n’ont pas les moyens de payer une telle somme et de toute façon, il y a à peine mille médecins pour neuf millions d’habitants ! Avec le houngan, tu vas donner ce que tu peux, de l’argent, de la nourriture si tu es paysan, etc. Même si c’est modeste, on ne refusera pas de te soigner.» Elien est aussi "materon", c’est-à-dire accoucheur, car en Haïti, la majorité des femmes mettent encore leur enfant au monde de manière traditionnelle.
Selon Samba’el, le houngan s’occupe aussi de rendre la justice dans un pays où les institutions sont en pleine déliquescence, en se chargeant au besoin de châtier les coupables à la demande des victimes. Et puis naturellement il assume son rôle de prêtre vodou en s’occupant de tout ce qui touche à ce culte.

2. Comment devient-on houngan ?
Elien Isac, qui est houngan depuis quatre générations, explique qu’il y a « beaucoup de houngans non initiés, plus ou moins bons. Ceux-là ne maîtrisent généralement que deux ou trois rites… Il ajoute : utiliser le vodou sans en avoir une bonne connaissance peut s’avérer dangereux. Pour ma part, je suis assongwé , c'est-à-dire que j’ai été initié par les plus grands houngans des dix départements, tous vêtus de blanc, au cours d’une très belle cérémonie. Mon papa [mystique] m a remis l’asson, à minuit. »
Pour designer celui qui l’a initié, à la fois en lui livrant les secrets du vodou puis en le guidant pendant la cérémonie d’initiation à proprement parler, le houngan parle donc de son père ou de son papa. L’asson est une calebasse à la queue allongée, qu’on enserre avec les colliers de perles, les majoks, dont les couleurs variées correspondent aux différents rites du vodou ( voir http://chien-creole.blogspot.com/2009/07/article-en-cours-de-preparation.html). Cette calebasse est connue pour ses propriétés curatives comme antidote aux poisons. Ses feuilles soignent aussi les infections vaginales, « mais lorsqu’elle est consacrée, alors cette calebasse est la clé qui ouvre toutes les portes des mystères !
Cela dit, poursuit Elien Isac, avant d’être initié, il faut qu’au cours d’une cérémonie, on te retire ton " petit bon ange" car il est trop vulnérable aux maléfices. Tu pourrais devenir victime d’houngans jaloux ou qui voudraient te contrecarrer. Le "petit bon ange” est la partie de ton âme qui peut voyager indépendamment de ton corps.

3. La cérémonie du govi
Il existe aussi le "gros bon ange", ajoute Samba’el. Quand un individu meurt, son "gros bon ange" va dans l’eau. Le houngan doit alors l’en retirer. Cela se fait dans une cérémonie appelée le govi, ce qui signifie "au-delà de la vie". Le houngan, protégé des regards par un drap blanc appelle le "gros bon ange" à gagner une cruche en terre cuite, probablement d’origine tainos, dont la partie inferieure est plongée dans un bassin ou à défaut, dans une bassine. Ainsi libéré de l’eau, le gros bon ange s’exprime à ses proches par la bouche du houngan, et chacun peut reconnaitre la voix du défunt.

Asson sur cruche sacree pour la ceremonie du Govi (photo FG)
Lorsque les propos sont incompréhensibles pour le commun des mortels, le houngan se fait interprète. C’est d’ailleurs le cas avec tous les loas qui le chevauchent (possedent), lui ou toute autre personne dans son péristyle. Mais le houngan a également la possibilité d’interroger le gros bon ange d’une personne disparue mais vivante ou de questionner les loas sur le passe, le présent ou l’avenir.
Winthrop Attie, le houngan de Seguin, va plus loin : « Dieu est la grande puissance, les esprits sont la puissance et les hommes sont amenés à gouverner la puissance, mais encore faut-il qu’ils le veuillent ! Je peux te donner cette autorité, mais si tu ne la prends pas, ca ne sert à rien. Je vis avec les loas, au quotidien, et si je leur commande quelque chose, ils doivent m’obéir, c’est comme ca.

Conclusion
Le houngan est donc un personnage qui assume de nombreuses fonctions dans la société haïtienne puisqu’il accompagne l’haïtien tout au long de sa vie : il aide a le mettre au monde lorsqu’il est accoucheur traditionnel ; il a le pouvoir de le marier, religieusement et mystiquement ; il le soigne dans la maladie ; se veut le bras de la justice ; et enfin, il libère son "gros bon ange" quand survient la mort, afin de lui permettre de regagner l’Afrique, la mythique Guinée d’ou ces ancêtre ont été arraches. Le houngan symbolise précisément le lien avec les racines africaines, ces croyances auxquelles les esclaves s’étaient accrochés et qui devait leur donner la force de conquérir leur indépendance. Sur un plan spirituel, le houngan préside aux cérémonies et aux rites. Si les loas sont les intermédiaires entre Dieu et le monde des hommes, le houngan est leur interlocuteur privilégié parmi les hommes.
peinture de J. Sevenson, peintre de Jacmel (photo FG)

Il détient les clés de ce monde enchanté de l’invisible qui peuple l’imaginaire de tout haïtien et qui se retrouve dans la richesse de son art, sa peinture, sa littérature, sa sculpture sur métal, sa poésie, etc. Le houngan est enfin censé disposer de pouvoirs dits magiques que lui confère son ascendant sur les loas et de dons divinatoires. Même si certains utilisent leurs pouvoirs supposés à des fins que la morale judéo-chrétienne considérerait en effet comme mauvaises, on est bien loin de l’image d’Epinal qui présente le houngan comme un sorcier diabolique assoiffé de mal...
(a suivre)

kimakongo.net/monde/malaki-ma-kongo-haiti

L’Objectif de C.E.C.I.L.E. (Cen­tre Edu­ca­tion Cul­turels Inter­na­tional l’Art Expéri­ence) et Malaki ma Kongo Haiti c’est de faire pro­mou­voir la cul­ture du con­ti­nent noir partout dans le monde, et met­tre l'art et la cul­ture au ser­vice du developpement.

En Haïti, nous tra­vail­lons sur les racines cul­turelles, essayant d'aider les gens les plus pau­vres et les plus vul­nérables par nos pro­jets de développe­ment, qui sont basées sur nos racines tra­di­tion­nelles: la cul­ture vaudou.


Elien Isac, fils de papa Loko, est né le 1er mai 1965 à Croix-des –bou­quets en Haïti de père et de mère Hougan (maître de la reli­gion tra­di­tion­nelle d’Haïti). N’échappant pas à la règle, très tôt, à l’âge de 14 ans, il est lui aussi ini­tié à l’art tra­di­tion­nel des siens. Il est Hougan donc guéris­seur et prêtre de la reli­gion vau­dou. En Haïti comme dans toutes les sociétés africaines, un Hougan assure le rôle
 
d’intermédiaire entre les hommes les Dieux pour ne pas par­ler des forces de la nature.
Elien Isac, nat­u­ral­iste, her­boriste d’essence, il est aussi un homme de grande ouver­ture d’esprit qui s’intéresse aussi à con­naître les autres sectes et reli­gions qui à son avis sont la man­i­fes­ta­tion de Dieu ou des forces de la nature sur terre. En novem­bre 2002, il va ren­con­trer Malaki ma Kongo, une autre force de la nature, venue de l’Est de l’Atlantique, tra­vail­lant sur les racines de la cul­ture africaine.
 
Hougan Elien Isac pren­dra à cœur le mes­sage de Malaki ma Kongo : « de dire aux petits fils de nos petits fils ce que les par­ents de nos par­ents ont vécu ». Depuis il a créé en Haïti une antenne de Malaki ma Kongo, dénommé Cen­tre Edu­ca­tion Cul­turelle Inter­na­tionale L’ Art Expe­ri­ence (C.E.C.I.L.E.) et Malaki Ma Kongo

C.E.C.I.L.E. est le nom d’un esclave qui s’appelle Cecile Fati­man qui a mar­qué sa présence lors de la céré­monie du Bois Caїman le 14 août 1791, pierre angu­laire de la révo­lu­tion d’Haïti.
Le cen­tre C.E.C.I.L.E, reconnu par le min­istère de la cul­ture en Novem­bre 2005, a pour but de pro­mou­voir l’esprit de la cul­ture haï­ti­enne partout dans le monde pour expli­quer aux petits fils de nos petits fils ce que les par­ents de nos par­ent on vécut. Ce cen­tre a déjà réal­isé des échanges cul­turels avec d’autres pays. Des groupes, à l’étranger comme dans le C.E.C.I.L.E. et Malaki Ma Kongo. Ce cen­tre con­tient plusieurs cel­lules : Danse Folk­lorique, Cor­net, Théâtre, Tam­bour, Peinture.……
Donc C.E.C.I.L.E. & Malaki Ma kongo (Haïti) ont été créé pour faire con­naître les coû­tumes et tra­di­tions de nos ancêtres pour hon­orer les esprits ances­traux par les tam­bours, les chan­sons tra­di­tion­nelles, les images, pour une prise de con­science col­lec­tive et soutenir les actions de développe­ment durable en Haïti.

C’est ainsi qu’est né C.O.A.B. (Cecile Organ­i­sa­tion D’Aide A Belle Fontaine) pour aider les jeunes, les enfants dému­nies et les paysans vivant à Belle-Fontaine qui est situé à près de 10 heures de marche sur un chemin caill­ou­teux avec des mon­tagnes qui cul­mi­nent à 3000 m. Avec la dégra­da­tion des routes causer par les derniers cyclones, les pop­u­la­tions y meurent de fin puisque les aides de l’ONU n’y arrivent pas. Le niveau socio-économique, est bas. Les écoles et les cen­tres de santé étatiques sont inex­is­tant. Seul les hougans sou­ti­en­nent la vie des hommes des femmes et des enfants à Belle Fontaine.
 
Dans l’ONG C.O.A.B. (Cecile Organ­i­sa­tion D’Aide A Belle Fontaine) nous avons près de 150 jeunes, à qui nous dis­pen­sons gra­tu­ite­ment des cours de (Danse Folk­lorique, Cor­net, Théâtre, Tam­bour, Pein­ture) sans aide de per­sonne, nous sommes dis­posés à tous ceux qui veu­lent nous soutenir.
Elien Isac qui parle couram­ment le français, l’anglais, l’espagnole et le créole, il a été choisi par la Direc­tion de Radio Planèt kreyòl pour ani­mer chaque samedi et dimanche de 6h00 à 8H00 A M l’émission kilti kreyòl (cul­ture créole). Au cours de cette émis­sion des­tinée au vodouisants, on parle de la cul­ture en général, de la pro­tec­tion de l’environnement, des cas de société mais surtout com­ment se soigner avec les feuilles, les écorces des arbres et les racines.



Présentation des œuvres d’Elien ISAC-tableaux de peinture pantacle  pour chasser les mauvais esprits
Présen­ta­tion des œuvres d’Elien ISAC-tableaux de pein­ture pan­ta­cle pour chas­ser les mau­vais esprits

Chien créole

SUR LES TRACES DES MYSTÈRES VODOUS EN HAÏTI (3)



1.Baudelaire, le houngan

Le houmfo, temple vodou, du houngan Samba’el, de son vrai nom Elien Isac, se trouve dans le quartier populaire de Montagne Noire, sur les hauteurs de Port-au-Prince. « Au temps de l’esclavage, c’est la forêt qu’on utilisait comme houmfo », me dit-il. Je lui récite de mémoire quelques vers de Baudelaire qui font naître sur son visage un large sourire :
« La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »

Charles Baudelaire

Il ne connaît pas ce Baudelaire, mais c’était sûrement un vodouisant !


2. Autour du poto-mitan

Le houmfo de Samba’el, comme tous les houmfos, se compose d’une pièce principale, appelée péristyleet d’une petite pièce adjacente.

Le peristyle de Samba’el et son poto-mitan (photo FG)

Le péristyle s’organise autour du poto-mitan, le poteau qui soutient tout le temple, sans lequel la bâtisse entière s’écroulerait. A son pied, de petites chaises forment un cerclesur lequel prennent place les hounsis, lors de cérémonies, pour entrer en communication avec les esprits, les loas, qui justement, descendent par le poto-mitan. Dans le terme hounsi, on reconnait le radical "houn" qui signifie esprit. Le suffixe féminin "–si" signifie chanterelle, qui chante. Ce sont les femmes qui servent le temple, par leurs chants, leurs danses et leurs prières, vêtues de blanc. Marie-Jeanne me précise qu’elle est à la fois mambo, c’est-a-dire prêtresse vodou et hounsi dans ce péristyle. Il n’y a donc pas une hierarchie bien etablie entre les deux fonctions.


3. Objets rituels

Outre l’asson qu’il utilise notamment au dessus de la cruche pour la cérémonie du govi (voir article ci-dessous), Samba’el me montre plusieurs objets rituels déposés au pied du poto-mitan, comme la poudre avec laquelle on dessine les vévés au sol, ces dessins stylisés qui servent à invoquer les loas, les esprits du vodou, ou encore du gingembre séché, un bracelet en pattes de cabris pour les chevilles, qui en s’entrechoquant au rythme des pas de danse évoquent la pluie. Il y a aussi le fret kach, ce fouet qu’on utilise aujourd’hui pour appeler les loas du rite petro ou encore le paquet kongo, petite poupée artisanale qui renferme des plantes médicinales.

Paquet kongo (photo FG)

L’inventaire vodou ne s’arrête pas là : il y a bien sûr des tambours et puis aux murs du péristyle, les tableaux de peinture haïtienne inspirés du vodou. Dans un coin, on trouve un autel où sont entreposées de nombreuses bouteilles décorées au côté d’un buste de Dessaline, héros de l’indépendance.



Autel (photo FG)

Ce dernier fit appel à Ogoun Ferray, loa guerrier, lors de la fameuse bataille de la Ferrière ; celle-là même qui vit une armée d’esclaves triompher de la plus puissante armée de l’époque : celle de NapoléonBonaparte.

Curieusement, je ne me souviens pas que l’on m’ait enseigné à l’école cet épisode pourtant unique dans l’histoire universelle.

4. Le triangle mystique

Pour Winthrop Attié, le houngan de Seguin, il existe en Haiti trois houmfors plus importants que les autres. Ils se situent dans la région de l’Artibonite, pas très loin de la ville des Gonaïves.

Winthrop Attie (photo FG)
« C’est le cœur du vodou, m’explique-t’il, un triangle mystique formé par les trois "cours" principales, distantes de quelques kilomètres les unes des autres. Il y a déjà Lakou Souvnans (La cour Souvenance) (voir mes photos du pèlerinage vodou de la semaine sainte dans cette cour :
http://picasaweb.google.com/bourlingue/HaTiEtRPubliqueDominicaine#) qui symbolise la cour royale du Dahomay et donc le pouvoir temporel.Il y a ensuite Lakou Badjo, qui symbolise le pouvoir guerrier des Yorubas avec le rite nago. C’est là que Dessaline avait sa maison, ce n’est pas un hasard. Il y a enfin Lakou Soukri, de rite kongo, qui symbolise le peuple, la troupe. C’est aussi dans cette cour que les sociétés secrètes vodous tirent leur origine : bizangos, sampwels, etc. Quand ces trois pouvoirs (le temporel, le guerrier et le populaire) étaient réunis sous l’égide du spirituel, il s’en dégageait une puissance telle que les troupes de Napoléon n’ont pas pu y faire grand-chose. »


5. Le rapport a la mort

Je suis Elien Isac dans la petite pièce adjacente, beaucoup plus sombre, éclairée par la seule lueur de quelques bougies. Sur une étagère sont entreposés de petits pots, on les appelle "po de tèt". C’est là qu’on met l’esprit des morts. L’action qui consiste à prendre l’esprit de la personne s’appelle "desoune" (prononcez dessouner). Il y a aussi une grosse croix faite de branches, très rustique, avec toutes sortes de fétiches accrochés. Samba’el m’explique le sens de sa présence dans cet endroit : La croix symbolise le cimetière et donc le lien avec les esprits de nos ancêtres. Pour nous, la mort n’est pas l'oppos é de la vie, au contraire, dans le vodou, vie et mort coexistent harmonieusement. Celui qui meurt donne la vie et nous croyons que nos parents qui nous quittent aident et accompagnent les vivants. Ils nous donnent la force dont nous avons besoin. » A mon grand étonnement et de la façon la plus naturelle du monde, il me montre le crâne de son grand-père, qui lui aussi était houngan et qui l’accompagne dans les cérémonies.

Samba’el dans son péristyle (photo FG)

Je remarque sur le sommet du crâne des coulées de cire de bougie et comprend à quel point nos cultures sont différentes. Pour nous occidentaux (si tant est que ce terme ait le moindre sens dans le cas précis puisqu’ Haïti est bien plus a l’ouest que l’Europe…), la mort nous inspire une terreur sacrée et on préfère vivre en refoulant l’idée même de la vieillesse et de l’inéluctable. Le vodouisant, lui, l’a longtemps vue comme une libération souhaitée et aujourd’hui comme une force.

Crâne du grand-père houngan de Samba’el (photo FG)

Malentendu indépassable : puisque l’Européenn’ose pas regarder la mort en face et n’y projette que des valeurs négatives, alors, ceux qui entretiennent un rapport, disons plus intime avec la mort, sont fatalement animés par des intentions négatives, pour ne pas dire maléfiques … Nul doute que cela a nourri la legende noire du vodou.

FRédéric Gircour (trikess2002@yahoo.fr)